Le confinement, une opportunité de cultiver notre agilité! (Comprendre ce qui nous arrive, partie 1)

le 29 mars 2020

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Imprévisible, inédite, extraordinaire, cette nouvelle situation est inconnue de notre cerveau et est donc un facteur de stress. Essayons de comprendre ce qui nous arrive et de trouver des pistes pour nous adapter à ces nouvelles conditions de vie et de travail devenues extrêmement liées, en développant notre agilité individuelle et collective. 

Comme beaucoup d’entre nous, vous êtes très probablement amené(e), par les circonstances actuelles, à télétravailler.

On avait bien essayé durant les grèves, mais…. ce n’était pas (presque) tout le monde ni si longtemps ! Alors, pour éviter que cela ne se passe comme çà….

 

… et pour comprendre comment les uns ou les autres pouvons réagir face à cette nouvelle contrainte imposée, je partage avec vous quelques réflexions (Comprendre ce qui nous arrive, partie 1) et quelques suggestions (Comment nous adapter individuellement, partie 2), puis Comment nous adapter collectivement, partie 3)

 

Imprévisible, inédite, extraordinaire, cette nouvelle situation est inconnue de notre cerveau et est donc un facteur de stress (stresseur) pour chacun d’entre nous. Mais notre réceptivité aux agents stresseurs (stressabilité) est variable selon les personnes. Ainsi notre niveau de stress dépend de l’intensité du stresseur et de notre stressabilité.

STRESS = STRESSEUR x STRESSABILITÉ

On comprend donc aisément que chacun appréhende et gère la situation « à sa façon ».

 

Comprendre ce qui nous arrive

Dans ce contexte, exercer son sens de l’empathie, pour soi, d’abord, peut nous aider à mettre des mots sur ses ressentis :

  • Comment, moi, je vis cette situation ? Qu’est-ce que je ressens ?
  • Comment puis-je composer entre la cohabitation permanente avec mon ou ma conjoint (e), mes enfants ou la solitude, l’astreinte professionnelle ou l’arrêt net de toute activité, la réduction de mon espace et de ma liberté de mouvement ?
  • Comment m’organiser pour rendre plus simple chaque volet d’une situation plus ou moins complexe qui me tombe dessus ?
  • Comment ai-je envie de m’adapter à ces conditions imprévues, sans avoir pu vraiment m’y préparer ?

confinement-teletravail-agilite-2

Exercer son sens de l’empathie, envers les autres, aussi, en tant que collègue ou collaborateur, en tant que manager ou coach, pour les comprendre, trouver la bonne posture et les mots justes pour les aider, le cas échéant, à traverser le gué.

 

Cette épreuve génère de l’anxiété, consécutive :

  • A l’incertitude, liée à la durée et aux conséquences de ce confinement
  • A la séparation d’avec ses collègues et la dé-socialisation, voire la solitude pour certains
  • confinement-teletravail-agilite-3Au changement de rythme qui crée un sentiment de vide. Dans mon billet du début d’année, j’invitais à « se donner du temps pour soi » ; eh bien, du temps nous en avons davantage à présent. Mais passer de l’hyperactivité et de l’enchaînement des réunions à un agenda qui comporte de nombreuses plages vides peut nous désorienter, voire nous amener à nous questionner sur notre utilité
  • Ou au contraire, aux sur-sollicitations (un tweet du 25 mars : « Entre 8h30 et 19h : 4 réunions sur Zoom, 3 meets ups Google, 2 réunions Teams, 3 calls, un chat en ligne, et divers échanges sur Slack et Whatsapp »). Le risque est de travailler non-stop, peut-être pour (se) rassurer que, même à distance, on bosse bien et qu’on est réactif ! (les indépendants connaissent bien ce syndrome du surinvestissement)
  • A la culpabilité de ne pas être totalement opérationnel(le), car il peut être difficile de se concentrer et d’être productif, avec des distractions permanentes, en l’absence d’un cadre que sont nos repères spatio-temporels habituels
  • A la fragilisation de l’équilibre vie perso / vie pro puisque les frontières entre le bureau et la maison sont totalement gommées
  • A l’omniprésence des messages alarmistes, voire des fake news, véhiculés par les réseaux sociaux et les media, qu’on peut avoir tendance à consulter du matin au soir ; cette infobésité ne fait qu’alourdir encore notre surcharge mentale

Cette liste est loin d’être exhaustive. 

Dans la partie 2 (Développer notre agilité individuelle) et la partie 3 (Développer notre agilité collective), je partagerai avec vous quelques pistes pour affronter plus confortablement cette situation déconcertante, à laquelle, heureusement, nous nous adaptons déjà depuis maintenant deux semaines de confinement.

 

En attendant, Restez chez vous et lavez-vous les mains !